Collines et vallons marquent la topographie du Salignacois où les bois de châtaigniers font place peu à peu aux chênes et aux landes de genévriers lorsque du Périgord on progresse vers le
Quercy.
Une grande partie orientale du canton révèle les caractéristiques du Quercy; ses paysages secs et grisâtres viennnent jusqu'à Eyvigues, Borrèze, Nadaillac et s'attardent quelque peu vers Jayac et
Paulin.
La partie occidentale du canton quand à elle, Salignac, Saint Crépin, Saint Geniès, Archignac appartient à un paysage Périgordin.
Ainsi s'opposent les terres de causse sur le calcaire jurasique et les terres à châtaigniers sur le calcaire coniacien ou le sidèrolithique. A la création des départements, en 1790 les décideurs
d'alors ne se préoccupèrent point des milieux naturels et mirent dans le département de la Dordogne, avec son chef-lieu Périgueux, des campagnes tournées depuis des siècles plutôt vers le
Quercy.
A l'ouest, des vallons profonds aux fonds humides s'en vont vers la Beune, la Chironde, l'Enèa, même si d'autres vallons, secs, entaillent les côteaux fortement boisés de châtaigniers où l'on
rencontre aussi des îlots cultivés et habités.
A l'est, plus de variété l'emporte. Tournées vers le sud ce sont les "planes" d'Eyvigues, étendues grisâtres avec genévriers et chênes truffiers. De nombreuses combes à la profondeur remarquable,
aux versants bien réglés avec d'épaisses formations de "grèzes" exploités en "castine" laissent une impression de canyon. C'est vers Borrèze en position médiane, que l'on peut le mieux les
découvrir. Enfin le causse de Nadaillac au nord-est offre les éléments les plus typiques du relief caussenard: gouffre (celui de Leygue d'où s'échappe profondeur un ruisseau qui revient en
surface à l'Adoux) et de nombreuses dolines.
On ne peut pas faire l'économie de cette description (même rapide) des paysages si l'on veut comprendre que la variété des formations végétales est ici une réalité et depuis les temps les
plus anciens une richesse pour ceux qui pratiquent la cueillette; elle fut jadis une nécessité vitale, elle est aujourd'hui une redécouverte de bonheurs simples, culinaires, gustatifs, odorants,
visuels, poétiques...
Sans feuille, sans tige, sans racine ni aucune apparence de graine ou de poussière fécondante, la truffe est un "miracle de la nature" comme le disait déjà Pline dans la Rome Antique. Des
progrès considérables ont été fait depuis dans sa connaissance permettant la création de truffières artificielles. Elle n'en garde pas moins une part de son mystère.
Dans notre région, elle croit dans une terre calcaire et aérée. Son environnement doit être ouvert et ensoleillée. L'arbre avec lequel elle semble avoir le plus d'affinités est le chêne (mais il
n'est pas le seul) et la truffière disparaît si on arrache son arbre protecteur.
Denrée précieuse - on l’appelle "diamant noir" - elle préfère semble-t-il les terrains les plus incultes et ne souffre presque aucune autre plante dans son voisinage: c'est
le "brûlé" qui signale l'apparition spontanée d'une truffière.
La truffe est si bien cachée que l'homme ne peut la découvrir sans l'aide d'une truie, d'un chien ou même d'une mouche au joli nom de d'hélomyza (celle-ci pond à l'aplomb de
la truffe dont se nourriront ses larves et elle révèle ainsi son emplacement). Un détecteur électronique dont la sensibilité est liée à l'émission de gaz qui se dégage du
sol est actuellement à l'étude, mais pour le moment, les conditions de température et d'humidité font varier les résultats et donc sa fiabilité.
Champignon à fructification souterraine, la truffe s'associe aux racines de l'arbre-hôte sous forme de mycorhization de jeunes plants par des pépiniéristes. Ils procèdent à un
tri sévère de truffe du Périgord (tuber melanosporum) dont ils apportent environ 1 gramme au contact des racines du jeune plant dans l'espoir que les spores continuent à
l'intérieur de la truffe, germeront et s'associeront pour former des mycorhises par l'intermédiaire de mycelium (filaments) issu des spores.
Cependant la relation entre l'intensité de mycorhization d'un jeune plant truffier et le maintient d'un champignon après plantation n'est pas totalement maîtrisé: l'expérience
montre qu'une mycorhization par la "tuber melanosporum" peut donner naissance à des "tuber brunales" de qualité trés inférieure. Les recherches se poursuivent et, depuis quelques temps le
chêne-vert prend une place prépondérante dans les nouvelles plantations au dépens du noisetier qui est d'un rendement plus rapide mais qui semble plus propice à la brunale.
Celle-ci est parfaitement comestible et commercialisée à un prix beaucoup plus abordable car son parfum et sa saveur ne peuvent être comparés à ceux de la "melano".
Cette truffe se récolte entre les mois de novembre et de février.
Une autre sorte de truffe est aussi récoltée chez nous, la truffe d'été (tuber aestivum) que l'on sert dans les restaurants sous l’appellation "truffe de la saint Jean".
Ainsi de grandes questions demeurent encore sans réponses: pourquoi les plants mycorhizés et contrôlés "melano" produisent-ils tantôt des melano, tantôt des brunales? Comment éradiquer les
brunales?
Depuis quelques années, la concurrence de la truffe chinoise provoque des inquiétudes supplémentaires dans un marché français pourtant strictement et même ritualisé.
Le nom de la truffe qui vient du latin Tuber, trufera en bas latin et truffa en occitan apparaît sous sa forme truffe au XIV° siècle. Au cours de
la Guerre de Cent Ans, le duc de Berry qui reçu notre région en apanage, la fit apprécier à la cours du roi Charles VII malgré la prévention des gens du nord qui la tenait pour "viande trop
malsaine" (viande désignant alors toute sorte de nourriture) - ils ont bien changé d'avis depuis !
Sport en liberté - Convivialité - Originalité - Culture et
Découverte
Tels sont nos mots d'ordre pour que ce week-end randonnée devienne inoubliable !
en savoir plus sur
le Pays de Fénelon en Périgord
Noir
Le Pays de Fénelon est une des portes d’entrées du Périgord
Noir à la limite du Lot et de la Corrèze.
Idéalement situé pour rayonner vers les sites majeurs de la
Vallée de la Dordogne.
Profitez du versant nature du Périgord Noir en parcourant nos chemins de randonnée (250 km de sentiers), allez à
la rencontre du patrimoine et de nos producteurs (truffe, foie gras, noix et autres produits du terroir…) et laissez-vous tenter !